Le garde du pont

Dialogue entre Gros Pierre, le garde du pont, et Jeanne Barthélémy qui se rend à Chatey. Nous sommes au 16e siècle, le pont est un lieu de passage important de la route du sel, propriété du sire de Neufchâtel. La foire, le péage, Notre Dame de Chatey, sont les 3 sujets abordés.

 

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Extraits :

Le garde : Ventrebleu ! Il faut que je rappelle à toutes ces ouailles ce qu’ils doivent sortir de leur gousset :

« Ce que l’on doit à notre seigneur, Thiébaud, sire de Neuchâtel, comte de nombreuses terres, est dû au seigneur pour toutes manières de gens passant, pour le passage du pont tant à pied qu’à cheval certain péage à savoir :
– pour le char ferré huit deniers estevenant, pour le char non ferré quatre deniers

Il lève la tête et scrute le groupe :

– pas de char ? non ! Je passe
– pour le boeuf, pour la vache : deux deniers
– pour la brebis, pour le porc, pour la chèvre : une obole (il s’embrouille dans sa lecture)  comme pour la femme…non…
– et pour le mulet : deux deniers
– et pour l’homme : une obole

Il n’y a pas de mulets mais je vois des hommes…Donc une obole chacun et idem pour les femmes.

Jeanne : et les enfants ?

Le garde : c’est pas écrit…(plus fort). Par contre ! (il lève la tête et s’adresse au groupe)

– Y a des gens de Bourguignon ? (il attend)
– De Neufchâtel
– De Blamont ?
– Ils passent sans payer  !

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